Théâtre : « L’aquoiboniste » de Jean-Benoît Patricot

Un matin, Olivier se réveille. Les bruits adjacents de la vie lui annoncent une belle journée à venir. Ses problèmes du moment, qu’il partage avec sa femme Anaïs, lui reviennent peu à peu en mémoire. Leur déménagement de Guérande et l’espoir de trouver un nouvel emploi ici. Mais il ne peut bouger comme tétanisé. Il entend tout. Il veut lui parler mais il n’y arrive pas. Sa femme lui parle et l’exhorte de lui répondre. Elle prend soudain la mesure de la situation et se met à pleurer appelant les secours. Olivier ne peut accepter cette conclusion hâtive d’une mort annoncée. Il pense, il réfléchit. Il vit ! Ce corps qui ne bouge pas l’interpelle. Que faire ? Il essaye de communiquer avec Anaïs, son amour. Il veut lui dire que tout est faux. Qu’il est bien vivant…

Commence alors pour Olivier un périple qui le mène à la morgue. Parvenant à se mouvoir, il parvient à échapper de cet endroit lugubre. Son objectif est de retrouver son amour, Anaïs, et lui dire qu’il est vivant et qu’il l’aime. Son parcours erratique n’a plus la même saveur sans qu’il ne soit capable de se l’expliquer. Tout a changé. Mais pourquoi ? Il est le même ! Au terme de sa quête, une vérité déconcertante  s’imposera enfin à son âme désespérée.

Bertrand Skol, nommé Cyrano du meilleur comédien en 2022, nous offre une magnifique performance dans ce spectacle pétri d’émotions et d’amour. Toute son âme et son corps vibrent à l’aune de cette histoire joliment adaptée par Jean-Benoît Patricot. Ce spectacle remplit l’espace d’une magnifique déclaration d’amour !