Phénix Festival : Focus sur la mise en scène de Anne-Sophie Nédélec, metteuse en scène de « Zébrures »

par | 10 Mai 2023

Dans le cadre du Phénix Festival, Anne-Sophie Nédélec, metteuse en scène nous a livré les clés de sa mise en scène du spectacle jeune public Zébrures. Cette création a été plébiscitée par l’édition 2023 du Phénix et sera à l’affiche du Théâtre du Funambule les 1er, 2 et 3 juin prochain à 19h. Découvrez le focus passionnant de cette mise en scène. 

Quelle est la genèse du projet ?
J’ai été diagnostiqué HPI il y a près de 4 ans. Ma vie aurait été plus simple si je l’avais su plus tôt. Je me devais d’écrire pour que d’autres HPI ne perdent pas de temps comme moi. De plus, j’ai été confrontée doublement à ce problème, étant maman de 2 enfants HPI, notamment en milieu scolaire. Le problème réside dans les nombreuses idées reçues quant à ce phénomène.

Comment vous est apparue la mise en scène ?
Tout de suite, l’image de ce ring s’est imposé pour matérialiser le combat de ces personnages. Au niveau de le ‘écriture, j’étais partie sur plusieurs personnages dont les desseins s’entrecroisent. Il fallait arriver à mêler ces différentes histoires, ces personnages HPI qui ne se parlent et ni ne se comprennent mais qui se découvrent.

Quelles contraintes vous sont apparues sur le plateau ?
Oui, il s’agissait des changements de personnages très rapides pour mes comédiens. Il fallait trouver le costume, la pièce d’accessoire qui allait montrer le changement en plus du jeu bien sûr. Egalement pour les comédiens de monter dans un état de crise et de réapparaitre quelques secondes plus tard dans un personnage extrêmement calme, lumineux. L’autre difficulté était de trouver le bon équilibre la narration, les dialogues et les explications dans une recherche de fluidité. 

Quelles libertés par rapport au texte vous êtes-vous donnée ?
A la mise en scène, il y a eu un passage très monologué, touchant. Cela me paraissait long. Je l’ai retravaillé et réécrit avec des petits bouts de dialogues. Le tout devenait plus pêchu.

Comment s’est déroulée la direction d’acteur ?
Nous avons pratiqué des lectures avec les comédiens. Une de mes comédiennes n’était pas là. Je cherchais une 2e comédienne. J’avais des idées comment je la voyais et notamment petite. Celle qui se trouvait là était très grande mais sa lecture était incroyable. Ils se sont emparés du texte et des personnages de manière ultra instinctive et ultra viscérale. C’était une évidence.

Un mot pour définir votre mise en scène ?
Précise.

Avez-vous un souvenir marquant à nous partager ?
A la sortie de résidence, le public de HPI ou proches de HPI était bouleversé. C’était très émouvant. Je me suis sentie dépassée par l’impact de ce spectacle. Il a pu poser les bases d’un dialogue dans les familles qui comprenaient mieux certaines réactions des leurs enfants HPI.

Propos recueillis par Laurent Schteiner

 

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