Théâtre : « Emma la clown ose Anne Sylvestre accompagnée par la véritable Nathalie Miravette au piano »

Le café de la danse nous présente un spectacle de clown et de musique, Emma la clown ose Anne Sylvestre. Accompagnée de Nathalie Miravette, la pianiste originelle de Anne Sylvestre, Emma s’est lancée un défi de taille, à savoir marier les chansons de Anne Sylvestre et la clownerie. Ce spectacle nous invite dans l’univers enchanteur d’Anne Sylvestre baignée par sa poésie, sa finesse d’esprit et son humour. Un très joli spectacle tendre et joyeux ! 

 Figure incontournable de la chanson française, elle nous a laissé en héritage ses fabulettes, véritable outil dédié à l’enseignement musical en primaire. Ses chansons féministes ont assis sa personnalité au cours de toutes ces années.
« Anne, je l’aime le plus au monde et en plus j’ai appris toutes ses chansons par coeur. »

Emma la clown, la guitare à la main, fait les cent pas en attendant sa complice pianiste, Nathalie Miravette, censée l’accompagner au piano. Elle nous a concocté un répertoire plein de tendresse et de drôlerie de Anne Sylvestre. Enfin, Nathalie se présente sur scène et très vite, le duo tente de s’entendre. Emma ne peut s’empêcher de laisser filtrer son clown déclenchant la surprise et l’incompréhension souriantes de Nathalie. Un juste dosage s’impose donc. Avec humour et tendresse, Emma entonne des chansons émouvantes et drôles. Mais la fantaisie et la facétie s’échappent tels des mouvements irrépressibles. La poésie d’Anne Sylvestre s’empare du Café de la danse et les ritournelles et autres refrains s’envolent avec humour. Emma la clown, alias Myriam Menant, aura régaler son auditoire l’espace d’un soir en prouvant que la poésie constitue le dénominateur commun à ces deux artistes. Nathalie Miravette nous ravit par son charisme, sa virtuosité et son humour. De facto, elle crée un duo sur scène inédit et original qui fonctionne à merveille. Ce moment de grâce musicale peine à  contenter un public qui redemande encore et encore. On est si bien en leur compagnie.

Laurent Schteiner