Il est de retour à l’Athénée pour notre plus grande joie, Philippe Caubère et son alter ego Ferdinand Faure nous présentent plusieurs nouveaux fragments de cette saga jubilatoire. « Adieu Ferdinand » regroupe en effet deux spectacles joués en alternance, « Clémence » d’un côté avec « La baleine » et « Le camp naturiste », « Le casino de Namur » de l’autre. Trois séquences passionnantes et hilarantes dont seul Philippe Caubère a le secret. Inoubliable !

Deux soirées à vivre séparément ou d’affilée, trois contes à voir dans l’ordre ou le désordre, peu importe une soirée avec Philippe Caubère est assurément gage de qualité et de souvenirs mémorables. Intarissable et en très grande forme il nous propose ici trois aventures inédites de son célèbre Ferdinand Faure. Comme à son habitude il s’entoure pour l’occasion de quelques personnages que l’on connaît bien, Arian Mnouchkine bien sûr mais aussi Clémence Massart, Bruno Rafaelli alias Gaillardini, Marcel Proust pourquoi pas, et bien d’autres . Ni Ferdinand ni Caubère ne semblent souffrir l’épreuve du temps qui passe, l’acteur est alerte, bondissant, le texte file sans ciller, la langue est mordante et furieusement efficace,  les yeux bleus sont toujours aussi vifs, et animés de cette étincelle joyeuse, de cette complicité magique avec son public fidèle ou novice. Le personnage lui est tout autant attachant et nous entraîne dans des vagabondages plus rocambolesques les uns que les autres, oscillant sans cesse entre fantasme et réalité, entre mélancolie et tendresse. Officiellement il s’agirait là d’une révérence, d’une fin. Après des années, osons-le dire plus de trente, une multitude de spectacles, des reprises de l’emblématique danse du diable ce serait terminé et Philippe Caubère espèrerait ainsi clôturer ce feuilleton titanesque en apothéose, en délire fou, en profusion de joie. Avouons-le tout de go, on ne veut surtout pas y croire. C’est bien simple, on voudrait que Ferdinand ne s’arrête jamais. Ni de nous parler, ni de nous faire rire, ni surtout de nous faire rêver, de nous décrire avec brio la scène, l’intensité du métier d’acteur, sa folie aussi. C’est évident Ferdinand ne peut pas s’arrêter, Philippe Caubère de toute façon est immortel. À très vite alors ?

Audrey Jean

« Adieu Ferdinand » écrit et interprété par Philippe Caubère 

L’Athénée-  Théâtre Louis Jouvet jusqu’au 14 Janvier

Spectacles en alternance
« Clémence » les 26, 29, 31 décembre et les 3, 6, 9 et 12 janvier
« Le casino de Namur » les 23, 27 et 30 décembre et les 2,5,7, 10, 13, 14 janvier

 

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