Alexandre Zeff nous revient avec un nouveau spectacle, JAZ, trempé dans la plume de Koffi Kwahulé. « Après avoir travaillé sur BIG SHOOT, je ressens aujourd’hui la profonde nécessité de poursuivre mon exploration sur l’écriture de Koffi Kwahulé. Grâce à son écriture, un pont magique est apparu sur mon chemin de création, il s’appelle Jazz. La découverte de la relation amoureuse entre cette musique et le théâtre a changé fondamentalement mon rapport à la mise en scène « (Alexandre Zeff).  Avec JAZ, Koffi Kwahulé assume davantage encore la musique dans son écriture comme annoncé dans le titre. Au cÅ“ur de sa passion du jazz, il va à l’essentiel de ce qui fait sens pour lui et glisse vers le poème musical choc. Ce spectacle unique se jouera à La Loge les 5, 6 et 7 juillet à 19h30. A ne pas manquer !

Après un duo d’acteurs masculins c’est un solo d’actrice et chanteuse jazz qui vient répondre aux deux hommes de BIG SHOOT. Il était question dans la première pièce d’une femme qui se faisait violer. Il s’agit maintenant d’une femme violée qui tue son agresseur. C’est donc avec une certaine évidence qu’il souhaite poursuivre cette exploration sensible avec JAZ. Comme le deuxième coté d’une même pièce qui vient compléter le masculin par le féminin. Pile ou face ? Avec JAZ c’est la femme qui prend le pouvoir dans une scénographie qui se transformera comme une variation autour du même motif « la cage » et qui passera de sa fabrication en verre à celle conçue entièrement de lumières. Comme dans son écriture, l’espace s’épure pour tendre davantage vers l’immatériel et le spirituel. Une énergie qui s’intensifie pour nous faire ressentir la puissance de ce qui est raconté au-delà du sens des mots. Comme si JAZ était un oiseau qui volait au dessus de l’histoire et dont le chant hypnotique serait composé à la fois de notes et de mots. Nous sommes plongés en plein cÅ“ur d’une forêt magique où les arbres n’ont plus besoin de racines pour pousser très haut vers l’arc-en-ciel.

affiche jaz

JAZ laisse place à une possible identification au personnage, identification suscitée non par l’intermédiaire de la terreur et de la pitié mais par la capacité de résilience des personnages qui doivent, à l’image des descendants d’esclaves, des peuples colonisés, de toute personne victime de violence, trouver en eux, dans l’histoire et la société, les ressources pour se reconstruire, pour se réinventer et réintégrer l’humanité afin de ne pas sombrer dans le chaos.

AVEC LUDMILLA DABO
et LE MISTER JAZZ BAND Guitare : Franck Perrolle, Basse : Gilles Normand, saxophoniste : Arthur Des Ligneris, Batterie : Louis Jeffroy
SCÉNOGRAPHIE / CRÉATION LUMIÈRE Benjamin Gabrié
CRÉATION SONORE Antoine Cadou et Gilles Normand
COMPOSITION Franck Perrolle et Gilles Normand
ARRANGEMENTS Le Mister Jazz Band
COSTUMES/HMC/RÉGIE Claudia Dimier
CHORÉGRAPHIE Gabrielle Eychenne

La Loge Théâtre
77 rue de Charonne
75011 Paris

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