Festival Tout Court : en aparté avec Sandra Fabbri

Le Festival Tout Court, créé par Bruno Banon qui se déroulera du 3 au 8 juin 2025 au Théâtre du Mélo d’Amélie) a la particularité de ne proposer que des formes courtes (15 mn max.). Un véritable défi d’écriture, de mise en scène et d’interprétation ! A l’occasion de ce festival, Sandra Fabbri, comédienne et autrice, nous a fait l’amitié de nous présenter son spectacle, Clown Frites qui concourra les  3, 7 et 8  juin prochains.

SPL_ Quel est le sujet de ce spectacle ?
Sandra Fabbri_ Il s’agit de transmission. Comment transmet-on en tant que parent des valeurs mais également des traumas ? Comment en tant qu’enfant, on se projette et à quoi on se raccroche pour se construire malgré tout et quelles en sont les conséquences sur une vie.

SPL_ Quel est le lien avec le titre ?
S.F._ Le héros de l’histoire est un clown qui gifle régulièrement les enfants qui se moquent de lui durant ses représentations. Ses nerfs lâchent quelque peu (rires). Le mécanique s’est enrayée…

SPL_ Qui vous est venue l’idée de cette forme ?
S.F._ Je me faisais la réflexion qu’on apprend l’amour en premier lieu avec nos parents. Parfois, ils ne sont pas les meilleurs professeurs. Il s’agit souvent des enfants blessés qui essayent d’aimer d’autres enfants blessés. Ils n’ont pas les outils appropriés pour cette tâche car ils transportent toutes leurs casseroles. En même temps, je me suis rappelé de ce tableau de clown triste que ma mère avait chez elle et qu’elle adorait. Je ne comprenais pas pourquoi. Je le trouvais glauque. Ce festival nous offre la possibilité de sortir de un peu de soi et de raconter autre chose. 

SPL_ Quel est le dispositif scénique ?
S.F._ Nous sommes 3 sur scène.

SPL_ Si vous pouviez décrire votre spectacle d’un mot et d’une couleur ?
S.F._ Je dirais pour le mot « violence » pour cette violence qui vient s’insinuer dans les gestes du quotidien parfois même quand on ne s’en pas compte. Pour la couleur je dirais jaunâtre. Je ne peux pas en dire plus sinon je risquerais de déflorer un peu le spectacle.

Propos recueillis par Laurent Schteiner