Festival Tout Court : en aparté avec Amélie Voisin et Lucie Parot

Le Festival Tout Court, créé par Bruno Banon qui se déroulera du 3 au 8 juin 2025 au Théâtre du Mélo d’Amélie) a la particularité de ne proposer que des formes courtes (15 mn max.). Un véritable défi d’écriture, de mise en scène et d’interprétation ! A l’occasion de ce festival, Amélie Voisin et Lucie Parot, comédiennes et autrices, nous ont fait l’amitié de nous présenter son spectacle, Heureuse pour toujours, qui concourra les 4, 6 et 8 juin prochains.

SPL_ Quel est le sujet de ce spectacle ?
Amélie Voisin_ Nous sommes parties de l’histoire des Moires, ces 3 divinités grecques appelées aussi Parques. Connues pour donner la vie, nous nous sommes interrogées sur leur rôle. Comment ces 3 femmes seraient à même de modifier les règles de vie sociale actuelles, plus particulièrement les relations entre l’homme et la femme. 
Lucie Parot_ En effet, il s’agit avant tout d’une comédie qui dénonce les injonctions faites aux femmes. Si on reprend l’histoire de l’homme, rien n’a vraiment changé au XXIe siècle.

SPL_ Comment allez-vous traiter ce sujet ?
A.V_ L’idée est d’en faire une comédie. On trouve ces 3 femmes qui travaillent, ancrées dans leur quotidienneté, dans la répétition . Elles vont être chamboulées dans leur quotidien. Ce qu’elles tissent jusqu’à présent « homme-femme » n’est plus conforme à la réalité. Les qualités intrinsèques ne correspondent plus au genre prédéfini originellement.

SPL_ Quel est le dispositif scénique ?
A.V. _ Nous serons 3. Il convient également de citer Florent Lumbroso qui a assuré la mise en scène. 

SPL_ Pourquoi ce thème ?
A.V..__ Cela fait un moment que nous avons dans l’idée de co-écrire toutes les 2. Par rapport au thème de ce festival donné par Bruno Banon, La source, nous avons pensé au thème des Parques dans une approche de comédie.

SPL_ La portée de ce spectacle est-il ouvertement féministe ?
L.P._ Forcément, il y a un côté féministe. Nous sommes 3 femmes sur scène et nous parlons des injonctions faites aux femmes. Il s’agit de l’exposition d’un féminisme qui n’a rien de radical.

SLP_ Si vous pouviez décrire en un mot et une couleur votre spectacle ?
A.V._ Il y a quelque chose de l’ordre de l’attachement avec un certaine naïveté des personnages. Il s’agit d’un chemin qui vont les guider à une prise de conscience. Je dirais également un élan de liberté, de se donner la permission d’être différent, de penser différemment…
La couleur serait violette car les Parques sont habituées à faire des garçons bleu et des filles roses et soudain il y a un fil violet On ne vous en dira pas plus. La suite, il faut venir la découvrir les 4, 6 et 8 juin.

Propos recueillis par Laurent Schteiner