Le théâtre de l’Adresse met à l’affiche, une comédie cruelle de Hanockh Levin. Pour qui connait le théâtre de Hanok Levin, on y côtoie des situations où l’absurde fait parfois le lit de la cruauté. Tel est le cas de cette pièce, Funérailles d’hiver de Hanokh Levin. Ce conte, totalement fou, nous transporte à la lisière de la folie, du fantastique et du burlesque. Mais une folie douce qui déclenche le rire !

Hanokh Levin aime à poser des dilemmes insolubles. Celui des Funérailles d’hiver se comme postulat : qu’est-ce qui doit primer entre un enterrement et un mariage ? Cette question taraude les protagonistes de cette pièce. Cette torture mentale va les dévorer jusqu’à commettre l’impensable. Les situations fantasques et fantastiques s’enchainent en usant d’artifices astucieux de mise en scène. De l’utilisation des masques qui rappellent la Comedia dell’arte aux ombres chinoises, tout converge vers un univers singulier et décalé à la hauteur de ce grand auteur.

Arno Léon, interprète et metteur en scène nous a livré un petit bijou de créativité. Assorti d’une palette de comédiens excellents, ce spectacle contribue au rire par son originalité à tout crin. Saluons le travail soigné d’Arno Léon pour l’adaptation réussie de cette oeuvre.

Laurent Schteiner