La disparition d’Agatha Christie, une histoire vraie sera à l’affiche du Théâtre La Bruyère du 31 mai au 2 juin à 18h. Victoire Berger-Perrin, nous a confié quelques aspects de sa mise en scène.

Quelle est la genèse de votre projet ?
Brigitte Kernel a publié chez Flammarion, « Agatha Christie, le chapitre disparu ». Cet ouvrage raconte l’histoire vraie de la disparition d’Agatha Christie survenue en 1926 pendant près de dix jours. Cette histoire a été ensuite adaptée par Brigitte Kernel et Sylvia Roux. J’avais déjà travaillé sur l’adaptation « d’Albert Einstein, un enfant à part ». Le projet est parti de leur envie commune de me confier la mise en scène. Le fait qu’Agatha Christie, la reine du crime, ait voulu transformer sa vie en roman m’a énormément séduite.   

Est-ce que la mise en scène vous est apparue rapidement ?
Au vu du texte qui fuse, la mise en scène devait être extrêmement rythmée, haletante sur le mode d’une intrigue policière, comme si nous étions dans un roman d’Agatha Christie. Un univers s’est imposé à mes yeux : une atmosphère sonore et un suspense. La mise en scène devait être légère car on passe d’un lieu à un autre. A ce titre, la scénographie devait être également légère. Pour cela, j’ai opté pour la vidéo qui a contextualisé les lieux et qui a projeté toutes les coupures de presse de l’époque.

Victoire Berger-Perrin

Quelles ont été vos contraintes à la lecture ou sur le plateau ?
Le nombre de personnages par rapport au nombre de comédiens. 17 personnages pour 6 comédiens. Hormis Agatha, les autres comédiens avaient 3 personnages chacun. Surtout dans une mise en scène très rapide où on n’a pas le temps de changer de costumes, il convient d’être très ingénieux dans les déplacements et l’enchainement des scènes et des costumes qui ne changeront que grâce à quelques accessoires.

Quelle a été votre liberté en passant de la lecture au plateau ?
Il y a eu des petits changements amusants à cause de la musique. On est en plein essor du Jazz. Et dans la pièce, il y a un groupe de musique qui joue à l’hôtel. Mes comédiens ne sont pas musiciens. Il faut trouver une astuce pour en rire. Donc, il y aura de vrais instruments sur scène (une contrebasse et une clarinette). On va assumer qu’il y aura une bande son sur laquelle ils vont faire semblant de jouer dessus. Par ailleurs, à cette époque le saxophone était très peu présent. Dans le texte il y avait un contrebassiste et un saxophoniste. On a opté pour remplacer le saxophone par une clarinette.

Entre la mise en scène et la direction d’acteurs, où va votre préférence ?
J’adore les deux. Je crois que je préfère encore la direction d’acteurs. Je suis aussi très branchée musiques, déplacements, astuces créatives. Je me repose beaucoup sur mon équipe technique qui comprend parfaitement mes attentes et en qui j’ai une entière confiance. Ce que j’aime dans mon métier est être chef d’orchestre !

Comment définiriez-vous en deux mots votre mise en scène ?
Drôle et rythmée.

Propos recueillis par Laurent Schteiner

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