L’Harmattan met à l’honneur le théâtre martiniquais avec la dernière pièce de Daniel Boukman écrivain créole-francophone. « La mésaventure d’Adiraban le marchand » est l’adaptation théâtrale d’un conte arabe et nous dépeint la déroute d’un marchand misogyne face à la malice des femmes.

Adiraban est un marchand bourru qui n’aime pas les femmes et il l’assume totalement. En devanture de sa boutique on peut même lire l’écriteau suivant : L’intelligence est le propre de l’homme comme la bêtise est de la femme le fardeau.

 

« Le poète : Que sur toi, ton père, ta mère, ton frère, ta sÅ“ur, ta femme, tes enfants, l’aurore déverse en flots la félicité !
Adiraban : De même sur toi !… Mais puis-je te faire remarquer pour la énième fois que je ne suis pas marié, que mon père et ma mère ont quitté ce bas monde, il y a belle lurette, qu’ils ne m’ont jamais donné ni sÅ“urs ni frères, poète de malheur ! »

 

Ce conte d’origine algérienne renvoie le lecteur à la condition féminine dans certains pays du Maghreb. Bien que la première version ait été écrite en 1965, on peut toujours y entendre une certaine résonance à notre époque. Adiraban prendra à ses dépens une belle leçon de tolérance et apprendra à ne pas sous-estimer les femmes. En l’occurrence les héroïnes de cette fable le supplantent largement par leur finesse il ne peut donc plus douter de l’intelligence de l’autre sexe. La forme du conte sied particulièrement bien à cette histoire qui vous fera voyager et rire des mésaventures de ce pauvre Adiraban.

Audrey Jean

adiraban 

« La mésaventure d’Adiraban le marchand » de Daniel Boukman

 

ISBN 978 2 336 00872 1

9,50€

 

L’Harmattan

5-7 rue de l’école Polytechnique
75005 Paris  

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