Thomas Monckton, artiste circassien originaire de Nouvelle Zélande,  nous a proposé lors de ce premier weekend deux spectacles jubilatoires et totalement déjantés au  Théâtre Astra de Turin…
The Pianist met en scène un artiste qui rencontre les pires difficultés à réaliser son récital. Engagé dans une lutte perpétuelle avec les éléments et frappé de malchance, ce pianiste tente d’imposer son art coûte que coûte. On retiendra pour mémoire ces moments truculents tel ce clavier impossible à ouvrir ou encore une fumée impromptue s’échappant du piano. Certaines scènes sont conçues comme des clins d’oeil et nous rappellent un Buster Keaton ou encore quelque personnage échappé d’un dessin animé qu’un Tex Avery n’aurait pas renié.  Mime et contorsionniste, il imprime à ce spectacle des trouvailles originales créant ainsi un patchwork de gags déjantés.
Moving Stationery évoque le monde du bureau comme on aimerait davantage le voir. Servi par des codes spécifiques au cirque, Thomas Monckton, interprétant un employé de base, parvient toujours à faire bonne figure face à l’adversité qui l’accable.  Pratiquant une certaine interactivité avec le public, cet artiste nous offre un spectacle complet et original. Saluons les trouvailles du sachet de thé accroché à un ballon infusant la tasse et s’envolant ensuite ou encore une danse rappelant le « Moon walk » de Michael Jackson. Des notes de poésie complètent ce spectacle haut en couleur parachevant un travail très réussi.
Laurent Schteiner
The Pianist et Moving Stationery de et avec homas Monckton
Kallo Collective